Cette musique est le fruit d’une intense collaboration entre Georges Ivanovitch Gurdjieff (1866-1949) et Thomas de Hartmann (1885-1956) qui dura de 1920 à 1927. Plus de 300 pièces verront le jour dont près de 200 sont publiées aux Éditions SHOTT. 

De Hartmann était un compositeur déjà connu en Russie lorsqu’il rencontra Gurdjieff en 1916 à Moscou. La révolution de 1917 les obligea à fuir et après un long et périlleux périple ils s’installeront définitivement près de Paris en 1922 avec un groupe d’hommes et de femmes rassemblé autour de Gurdjieff. 

Les deux hommes avaient en commun une solide connaissance de la musique byzantine et Gurdjieff avait entendu, vu et retenu de nombreuses mélodies, chants et danses populaires dès son plus jeune âge dans son Caucase natal. Il s’imprégnera, lors de voyages ultérieurs au Moyen- Orient et en Asie, de musiques et danses traditionnelles et sacrées. 

Afin de partager avec l’Occident ce riche répertoire qu’il avait mémorisé, il demande à de Hartmann de l’adapter à nos oreilles occidentales. Gurdjieff n’était pas instrumentiste mais possédait une connaissance approfondie du monde des vibrations. Il donnait le sens, l’esprit et la mélodie, de Hartmann créant un écrin harmonique sobre, parfois surprenant en essayant de rentrer dans l’intimité du monde des musiques orientales sur un instrument qui ne s’y prête pas facilement : le piano. Les morceaux ainsi composés touchent l’auditeur par leur profondeur, quel que soit le style, comme si un fil les reliait secrètement. 

De nombreux enregistrements ont été réalisés par Alain Kremski. Keith Jarret a enregistré « sacred Hymns » pour ECM et dira : «N’écoutez pas cette musique comme vous en écoutez d’autres ; surtout, ne la comparez pas à d’autres musiques ». 

Le collectif « Dia Pasôn » propose un concert d’une durée de 90 minutes en deux parties (à convenir) faisant entendre des pièces extraites des quatre volumes publiés : 

1. Chants populaires 
2. Musiques des Sayyids et des Derviches
3. Hymnes, prières et rituels 
4. Hymnes d’un grand temple

Les pianistes Françoise Jung, Jean Jung et Benoît Mœrlen se relaient, souvent accompagnés au zarb ou au daf par Thomas Vandevenne. Un petit harmonium indien comme celui sur lequel improvisait Gurdjieff enrichit ponctuellement la palette sonore. La flûtiste Geneviève Mœrlen collabore régulièrement avec le collectif. 

Dia Pasôn poursuit un travail et une recherche commune depuis de nombreuses années en vue d’une interprétation la plus fidèle possible à l’intention première des compositeurs. Les musiciens sont ouverts à un échange avec le public, avant ou après le concert. 

Contact : (33) 06 14 92 13 93 collectifdiapason@gmail.com

Pour plus d’informations sur la pratique de l’enseignement apporté par G.I.Gurdjieff : https://www.enseignement-gurdjieff.fr